- EAN13
- 9782226381606
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 07/2017
- Collection
- Lettre ouverte
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Les élèves d'aujourd'hui n'apprennent plus l'histoire à l'école, et guère
davantage au lycée. Ils ignorent aussi bien Jaurès que Bismarck. Est-ce leur
faute ? Les programmes publiés par le ministère découragent les meilleures
bonnes volontés et conduisent les enfants à pratiquer, quand ils en ont le
goût, une histoire buissonnière, celle qui les amuse, les intéresse, les
distrait et les fait réfléchir. Cette histoire-là ne se trouve plus à l'école
mais au cinéma, à la TV, à la radio. Particulièrement l'histoire de France.
La plupart des pays du monde - ceux de l'Est, ceux du "tiers monde" - tiennent
passionnément à leur histoire nationale. La France n'est plus de ceux-là.
Pourtant, récemment, l'opinion publique s'en est émue. Sans effet notable. Que
peut-on faire ? Quelle histoire faut-il enseigner à nos enfants ? Comment
arrêter, dans leur oeuvre de démolition, les sabordeurs de l'histoire ? Le
pays qui a actuellement l'école historique la plus riche et la plus féconde du
monde sera-t-il impuissant à formuler, pour sa jeunesse, un programme éducatif
réaliste, concret, attrayant ?
Pierre Miquel s'est efforcé de poser la question dans ses termes actuels, en
voyant aussi ce que font les autres pays. En écrivant l'histoire, dit-il, non
du point de vue de ceux qui la font, mais du point de vue de ceux qui la
subissent, on peut changer beaucoup de choses à l'esprit de l'enseignement.
davantage au lycée. Ils ignorent aussi bien Jaurès que Bismarck. Est-ce leur
faute ? Les programmes publiés par le ministère découragent les meilleures
bonnes volontés et conduisent les enfants à pratiquer, quand ils en ont le
goût, une histoire buissonnière, celle qui les amuse, les intéresse, les
distrait et les fait réfléchir. Cette histoire-là ne se trouve plus à l'école
mais au cinéma, à la TV, à la radio. Particulièrement l'histoire de France.
La plupart des pays du monde - ceux de l'Est, ceux du "tiers monde" - tiennent
passionnément à leur histoire nationale. La France n'est plus de ceux-là.
Pourtant, récemment, l'opinion publique s'en est émue. Sans effet notable. Que
peut-on faire ? Quelle histoire faut-il enseigner à nos enfants ? Comment
arrêter, dans leur oeuvre de démolition, les sabordeurs de l'histoire ? Le
pays qui a actuellement l'école historique la plus riche et la plus féconde du
monde sera-t-il impuissant à formuler, pour sa jeunesse, un programme éducatif
réaliste, concret, attrayant ?
Pierre Miquel s'est efforcé de poser la question dans ses termes actuels, en
voyant aussi ce que font les autres pays. En écrivant l'histoire, dit-il, non
du point de vue de ceux qui la font, mais du point de vue de ceux qui la
subissent, on peut changer beaucoup de choses à l'esprit de l'enseignement.
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