QuiQuiTriste

Je suis né avec la mort autour de moi. Et elle continue de me suivre. À ma
naissance, ma face et mon profil déformés font figure familière dans cet
immense charnier. Je suis le souffre-douleur, en quelque sorte la punition de
Dieu faite à mes parents et à d’autres pour leurs agissements. La terre et le
ciel sont de couleur rouge sang, due aux attentats perpétrés depuis des
années. Flics, frère, épouse, de nombreuses personnes autour de moi sont
envoûtées par de l’argent sale. Des émotions fortes sont dans mon cœur. Je
suis souvent seul et désemparé, d’un côté comme de l’autre. Au bout de mes
limites, une fois atteintes, lorsque le réel est à son paroxysme, une certaine
béatitude se manifeste. C’est une esquisse, un croquis parfait, aussi doux que
le miel, son goût et son arôme sont la base de ma survie. Cela me donne un
enthousiasme délibéré pour affronter ces adversités. Par ses fragrances, son
remède, QuiQuiMiel, mon excellence, garde et guide mon âme pour toujours.
Quand nous sommes dans les allées de notre musée, elle et moi, par nos
interférences dans nos silences, nous éprouvons nos confidences. Cela m’est un
idéal hypothétique, parce qu’aujourd’hui, elle ne me tient plus la main.
L’excellente image de QuiQuiMiel et celle de mes amis Sensationnistes en haut
avec leurs expertises, m’encouragent dans ma quête, dans mes enquêtes. Moi, en
bas, j’endure ma solitude, je fais de mon mieux dans ce monde en feu. Je suis
très malheureux. Dieu, je suis triste.