L'hyperactivité chez l'enfant
EAN13
9782200351335
ISBN
978-2-200-35133-5
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Collection
128
Nombre de pages
128
Dimensions
18 x 13 cm
Poids
127 g
Langue
français
Code dewey
616
Fiches UNIMARC
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L'hyperactivité chez l'enfant

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Armand Colin

128

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Introduction?>De la fin du XIXe siècle aux travaux actuels sur l'hyperactivité issus de la neuropsychologie ou de la psychanalyse, ce trouble psychopathologique n'a cessé d'interroger les spécialistes de l'enfance tout autant que les parents. L'hyperactivité constitue un défi pour les chercheurs et pour les praticiens, car elle se situe à l'intersection des domaines moteurs, cognitifs et affectifs. Son étude et sa prise en charge ont conduit à des positions radicales. Des partisans du « tout biologique » à ceux du « tout psychologique », les débats ont été – et sont toujours – houleux et impliquent une conception radicalement différente du trouble de l'enfant et plus généralement de l'humain et du psychisme. Mais avant tout, la question de la définition même du trouble est problématique : entité à part entière avec sa propre logique psychopathologique, ou conséquence d'organisations et de structures de la personnalité déjà bien connues ? Doit-on le considérer comme une maladie secondaire à un déficit ou un dysfonctionnement, ou alors comme un symptôme susceptible d'être interprété, et porteur d'une signification particulière au plan psychopathologique ? Les conceptions de l'hyperactivité infantile sont également déterminées sociologiquement : en effet, face à l'hégémonie nord-américaine tendant à considérer la maladie au regard d'un déterminisme excluant la question de la subjectivité, la conception française maintient la référence à une pluri-étiologie. Cette position, sans nier l'effet d'éléments biologiques, s'autorise à déplacer – c'est là à notre sens sa grande richesse – la question de la causalité vers un essai de compréhension du vécu de l'enfant et du sens de son symptôme au regard de son histoire. Ainsi, et c'est ce qui peut sans doute expliquer les débats parfois vifs dont elle est l'objet, l'hyperactivité se situe à un carrefour entre plusieurs modèles explicatifs auxquels elle impose une confrontation de fait. Notre objectif, dans cet ouvrage, est de proposer une approche psychopathologique de l'hyperactivité. Celle-ci suppose la référence à plusieurs paradigmes, et l'exposé de points de vue parfois contradictoires. Leur connaissance nous semble pourtant indispensable pour dépasser l'éternel clivage entre approches faisant peu de cas du psychisme et de l'inconscient et approches lui faisant au contraire une trop belle part. C'est donc l'enfant hyperactif dans sa globalité, sa complexité, mais aussi dans sa singularité que nous avons souhaité aborder. C'est avec lui que travaille le clinicien. C'est à la réalité des difficultés de l'enfant et de son entourage qu'il doit faire face. Cela le conduit nécessairement à réinterroger ses références théorico-cliniques afin de proposer une thérapeutique adaptée à chaque cas. C'est dans cette optique que nous présentons en fin d'ouvrage une introduction à différentes stratégies de prise en charge dont nous abordons les intérêts et les limites. Nous concluons sur une discussion de la pertinence du concept d'hyperactivité en replaçant celui-ci dans un questionnement plus général sur les relations entre psychopathologie et société.?>1?>Histoire de l'hyperactivité?>Les développements théoriques et pratiques ont permis de voir se détacher deux types d'approches de la clinique : une approche privilégiant l'appréhension globale du phénomène et de la personne (dimension de l'affectivité), et une approche centrée sur les processus cognitifs et comportementaux, privilégiant la dimension opératoire (observables reposant sur la définition de critères se voulant objectifs) et le concept.L'hyperactivité en tant que phénomène clinique a attiré l'attention des cliniciens et chercheurs dès le milieu du XIXe siècle. Les travaux dans le domaine sont, dans un premier temps, français et européens, puis, dans un second temps suivront des travaux anglo-saxons, essentiellement appuyés sur des hypothèses neurobiologiques.L'instabilité et les perturbations de l'attention sont les principaux signes cliniques relevés à l'époque de ce qui sera ensuite identifié comme syndrome de l'hyperactivité. Ce syndrome est précédé de l'hyperkinésie (tendance au mouvement exagéré), de l'agitation et de l'instabilité.
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