- EAN13
- 9782213631707
- ISBN
- 978-2-213-63170-7
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 12/03/2008
- Collection
- BIOGRAPHIES HIS (65)
- Nombre de pages
- 562
- Dimensions
- 21,5 x 13,5 x 2,8 cm
- Poids
- 650 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 920
- Fiches UNIMARC
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Au printemps 581, deux armées se préparent à s’affronter dans la plaine de Champagne. L’enjeu de la bataille est le contrôle de l’Austrasie, le plus grand des royaumes mérovingiens. Soudain, une femme en armes apparaît entre les lignes ennemies et exige des guerriers qu'ils mettent fin à leur querelle. Par ce fort belliqueux geste de paix, Brunehaut vient de faire son entrée dans l’Histoire.
Cette grande dame du vie siècle souffre pourtant de la légende noire attachée à son nom. Trop souvent, son règne est décrit comme une suite de meurtres, de vengeances et de sacrilèges, dont le moteur aurait été une haine inexpiable envers sa belle-sœur Frédégonde. Quant à l’épouvantable supplice qu’elle subit en 613, on le donne généralement en modèle de la barbarie mérovingienne. Par-delà l’image d’Epinal, il est aujourd’hui nécessaire de revenir aux sources contemporaines. Le rôle du médiéviste est de relire ces textes, de les confronter avec les résultats des disciplines nouvelles, pour bâtir un récit plus attentif à la vérité historique ; peut-être moins « romantique », mais tout aussi vivant et trépidant.
Brunehaut retrouve alors sa véritable dimension, gigantesque, à la mesure d’un royaume qui s’étendait de la Bretagne à l’Adriatique et du Pays basque aux frontières du Danemark. Là, pendant près de quarante ans, cette « Barbare » œuvra à la préservation de la civilisation romaine. Sous son règne, l’autorité de l’Etat, le principe d’un impôt équitable et la littérature classique vécurent un été indien. Mais Brunehaut fut aussi une femme dépourvue de toute nostalgie. Sa pratique subtile de la justice et son usage des relations d’homme à homme – ou doit-on dire de femme à homme ? – font d’elle l’une des créatrices de la civilisation médiévale. Amie des papes et des moines réformateurs, elle rendit également possible l’évangélisation de l’Angleterre et contribua grandement à l’émergence de la chrétienté occidentale.
A la rupture entre Antiquité et Moyen Age, entre passion pour le pouvoir et espoir permanent d’une existence paisible, Brunehaut est un personnage étrange et complexe, une figure qui mérite
assurément d’être redécouverte.
Né en 1976, Bruno Dumézil est maître de conférences en histoire médiévale à l'université de Paris-X. Ancien élève de l'Ecole normale
supérieure et agrégé d'histoire, il a récemment écrit un brillant ouvrage sur les Racines chrétiennes de l'Europe (Fayard, 2005), qui a connu un extraordinaire succès (plus de 10 000 ex. vendus et une presse unanime).
Cette grande dame du vie siècle souffre pourtant de la légende noire attachée à son nom. Trop souvent, son règne est décrit comme une suite de meurtres, de vengeances et de sacrilèges, dont le moteur aurait été une haine inexpiable envers sa belle-sœur Frédégonde. Quant à l’épouvantable supplice qu’elle subit en 613, on le donne généralement en modèle de la barbarie mérovingienne. Par-delà l’image d’Epinal, il est aujourd’hui nécessaire de revenir aux sources contemporaines. Le rôle du médiéviste est de relire ces textes, de les confronter avec les résultats des disciplines nouvelles, pour bâtir un récit plus attentif à la vérité historique ; peut-être moins « romantique », mais tout aussi vivant et trépidant.
Brunehaut retrouve alors sa véritable dimension, gigantesque, à la mesure d’un royaume qui s’étendait de la Bretagne à l’Adriatique et du Pays basque aux frontières du Danemark. Là, pendant près de quarante ans, cette « Barbare » œuvra à la préservation de la civilisation romaine. Sous son règne, l’autorité de l’Etat, le principe d’un impôt équitable et la littérature classique vécurent un été indien. Mais Brunehaut fut aussi une femme dépourvue de toute nostalgie. Sa pratique subtile de la justice et son usage des relations d’homme à homme – ou doit-on dire de femme à homme ? – font d’elle l’une des créatrices de la civilisation médiévale. Amie des papes et des moines réformateurs, elle rendit également possible l’évangélisation de l’Angleterre et contribua grandement à l’émergence de la chrétienté occidentale.
A la rupture entre Antiquité et Moyen Age, entre passion pour le pouvoir et espoir permanent d’une existence paisible, Brunehaut est un personnage étrange et complexe, une figure qui mérite
assurément d’être redécouverte.
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