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Conseillé par Stephane C.27 avril 2022
Encore bravo
Merci et bravo à Jeanne Benameur pour son nouveau roman. Toujours une merveille de finesse et de justesse de description dans les sentiments. Immense plaisir de lecture.
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Conseillé par François-Régis SIRJACQ (Libraire)15 février 2022
Il faut prendre son temps pour lire et apprécier la beauté de la plume de Jeanne Benameur
Simon l’humain va partir, quitter la Bretagne qu'il aime depuis l'enfance. Il a besoin de commencer un autre chemin. Il a été un psychanalyste honnête, pas un faiseur de miracles. Se retrouver à l'aéroport avec une valise et un sac, juste un billet aller.
Simon se retrouve au Japon, dans les îles Yaemana. Un pays de traditions. Madame Itô tient une maison d'hôtes et collectionne les tissus anciens. Daisuke, son mari, répare les céramiques brisées, un peu comme Simon qui essayait de réparer des êtres brisés. Mais comment être sûr qu'un être humain a retrouvé une vie plus sereine ?
L’auteur nous offre un récit tout en délicatesse. Son choix de nous emmener au Japon n'est sans aucun doute pas anodin. Pour Simon, ce pays est l'occasion de faire face à sa propre histoire, de faire une analyse personnelle sur son métier, ses amitiés, ses amours. Il va trouver une paix infinie, toucher la beauté du doigt. Les saveurs délicates des repas, les bienfaits des sources chaudes où l'on se baigne nu, la douceur des étoffes. Savoir écouter, ne pas poser de questions inutiles, laisser le silence prendre sa place naturellement dans une conversation. Une écriture, douce, sensuelle, poétique et élégante. Il faut prendre son temps pour lire et apprécier la beauté de la plume de Jeanne Benameur. Une fois de plus elle sait explorer l'âme humaine avec bonheur. -
Conseillé par Alex-Mot-à-Mots8 février 2022
psychanalyse, vie moderne
Il n’est pas commun de trouver un personnage principal qui soit un psychanalyste. Le dernier roman de Jeanne BENAMEUR ose ce pari et réussi à merveille.
Simon est un psychanalyste qui vient de laisser partir son dernier patient. Il n’en prendra pas d’autre. Dire qu’il part à la retraite serait mentir car son métier continue de lui poser questions.
Il faut dire que Mathieu, son ami d’enfance lui revient sans cesse en mémoire, et on sent que Simon élude ces souvenirs.
Il se prend d’amitié pour une nouvelle consœur mais choisi tout de même de partir sur une envie subite suite à la cassure de son bol du matin. Son voyage l’entraînera au Japon, sur une petit île et chez un couple éprit de traditions.
J’ai aimé suivre Simon au Japon, découvrir des techniques ancestrales sur la coloration du tissu ou la réparation de la vaisselle (kintsugi).
J’ai aimé découvrir sa mère qui, une fois par an, sortait le costume de son mari décédé pour le faire aérer.
J’ai aimé cette patiente qui quitte brusquement sa thérapie suite à une phrase de Simon : « Pour cela, il va falloir faire du ménage ». Simon repensera souvent à elles.
J’ai aimé la symbolique de l’eau omniprésente, et Simon qui nage à côté d’une raie manta.
Une atmosphère de douceur, de calme et de simplicité se dégage de ces pages, comme pour nous rappeler qu’au-delà de la course folle de notre civilisation, il y a la vraie vie au fil de nos émotions et des saisons.
Des citations à foison :
C’est peut-être ça une analyse réussie après tout. Accepter, au plus profond de soi, qu’on est limité et que pourtant, il y a de l’infini. (p.18)
Tu vois, moi j’aimerais ça comme unique meuble si un jour j’ai une maison, une table où on fait tout, on mange, on travaille seul, on peut jouer aux échecs, lire, poser ses coudes et discuter avec des amis toute la nuit. Une maison, c’est une table, non ? (p.76)
Dans tout ce qui n’a pas été fait. (p.97)
La mort de Mathieu n’appartient qu’à Mathieu. Elle n’appartient ni à lui ni à Louise. On s’empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait, y avoir jouer le rôle principal, même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive. (p.192)
Trouver l’élan qui fait prendre le risque de quitter son eau. L’élan qui rassemble tout. (p.196)
L’image que je retiendrai :
Celle de Simon, mettant à jour son traumatisme et l’acceptant.https://alexmotamots.fr/la-patience-des-traces-jeanne-benameur/
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Conseillé par Florence R. (Libraire)7 février 2022
En quête "d'une vie désencombrée"...
Un incident d’apparence anodine – un bol cassé – vient soudainement perturber la vie de Simon, psychanalyste accompli et solitaire. Une brèche s’ouvre… et le besoin de partir va très rapidement s’imposer à lui. Et ce sera loin, sur les îles de Yaeyama, au Japon. Et survient alors le temps de l’introspection et de son acceptation, d’une quête de soi et d’une certaine vérité, la sienne…
Jeanne Benameur analyse avec finesse et poésie les tourments de l’âme, dans une ambiance ouatée, quasi onirique. Un roman d'introspection, captivant, sensible et sensoriel ! -
Conseillé par Claire L. (Libraire)31 janvier 2022
Psychanalyste, Simon a passé sa vie à écouter les autres. Mais un petit rien, un bol cassé, chamboule tout son quotidien. Il est temps de laisser la place à sa propre écoute. Alors il part. un voyage comme une fuite ou un voyage pour mieux se retrouver … se trouver ?
Sa rencontre au Japon avec un couple tenant une chambre d’hôte va l’aider dans sa quête, pleine de silences et de contemplation.
Comme l’art du Kintsugi, Simon va assembler et recoller les bouts de sa vie.
Portrait tout en justesse d’un homme, qui accepte enfin le jeune adolescent qu’il a été. -
Conseillé par Elizabeth P.27 janvier 2022
kintsugi
« Depuis qu'il a laissé tomber le bol, il a laissé tomber quelque chose »
Oui, ce matin, Simon a laissé tomber le bol bleu qu'il utilise chaque matin.
Ce bol, dernier souvenir de son ami d'enfance.
Et ce bol cassé va déclencher en lui un tsunami.
Psychanalyste attentif, il décide de tout laisser tomber et de partir loin, seul, pour tenter de se comprendre, comme toute sa vie il a tenté de comprendre les autres.
Et le voilà parti sur une petite île japonaise, hôte d'un couple délicieux.
C'est un texte tout en sentiments, tout en douceur, tout en introspection.
Le rythme est lent, enveloppant.
Il faut beaucoup de patience pour retrouver ses traces, pour se retrouver.
Akiko et Daisuke seront une merveilleuse rencontre pour aider Simon à y parvenir.
L'ambiance est prégnante, la mer, les jardins, la source chaude, la végétation, la magie des tissus, les céramiques, les nuits envoûtantes...
C'est l'histoire d'une renaissance, la renaissance de Simon.
Les blessures enfouies, celles de l'amour et de l'amitié vont s'estomper et lui redonner sa liberté.
Le kintsugi, l'art de réparer les poteries avec un fil d'or, va l'aider à se réparer.
Sur le coup il m'a semblé ressentir moins d'émotion que dans les précédents livres de Jeanne Benameur, mais plus le temps passe après ma lecture, et plus l'atmosphère poétique et sereine subsiste et je me dis qu'elle a encore réussi un superbe livre.
Un livre plein de beauté et d'espoir.
Un livre apaisant. -
Conseillé par Nolwenn P. (Libraire)25 janvier 2022
Une renaissance
Simon, psychanalyste envisage de prendre sa retraite. Un matin il décide de tout quitter, un aller sans retour défini. Il a besoin de renouveau et surtout de se recentrer, sur lui, sur sa vie, sur son passé. Besoin de se réparer.
Destination les îles Yaeyama au Japon ou il va découvrir un couple qui lui permettra de retrouver la paix de l'esprit et la paix de l'âme. Une renaissance dans un environnement étranger et bienveillant.
Le passé laisse des traces
La patience les efface. -
Conseillé par Matatoune V.7 janvier 2022
Coup de coeur !
Jeanne Benameur promène dans ses livres et encore plus dans La patience des traces son amour de la liberté et son humanisme. L’écrivaine offre à son lecteur une histoire pleine d’espoir où il n’est jamais trop tard pour accomplir son désir personnel et singulier et l’assumer, rechercher la joie de l’échange et accepter l’apaisement que procure la contemplation méditative de la nature. Une bien belle façon de commencer l’année : Un vrai coup de cœur !