- EAN13
- 9782384421022
- Éditeur
- La Gibecière à Mots
- Date de publication
- 07/08/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782384421022
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1.99
Fanny Loviot (?-?)
"En l’année 1852, par une belle journée de printemps, je me rendais au Havre
avec l’intention de m’embarquer pour la Californie. J’accompagnais ma sœur
aînée, que des affaires commerciales et l’espoir d’une prompte fortune
attiraient dans ce pays. Or, nous passâmes quelques jours en cette ville, et
le 30 mai, jour de la Pentecôte, nous nous embarquâmes sur une petite goélette
qui avait nom l’Indépendance.
Outre le capitaine, l’armateur et l’équipage, notre navire emportait dix-huit
passagers, la plupart maris et femmes, un tiers célibataires, et tous animés
d’un désir de prospérité que l’on concevra facilement.
Au moment de mettre à la voile la foule encombrait le quai, et nous entendions
les uns et les autres se récrier, non sans quelque effroi, sur la petitesse de
notre goélette. « Jamais, disaient-ils, elle ne pourra doubler le cap Horn ;
ce n’est qu’une coquille de noix que le moindre coup de vent fera chavirer,
etc. » Qu’on juge de l’impression produite par de telles paroles sur des
Parisiennes qui, comme ma sœur et moi, voyageaient pour la première fois ;
nous nous regardâmes avec quelque hésitation, mais il n’était plus temps.
Quelques minutes après, nous entendîmes la voix du capitaine qui criait
"Lâchez les amarres !..."
Souvenirs de voyage.
1852\. Fanny Loviot, jeune Parisienne, s'ennuie à la Capitale et décide
d'accompagner sa soeur aînée en Californie...
"En l’année 1852, par une belle journée de printemps, je me rendais au Havre
avec l’intention de m’embarquer pour la Californie. J’accompagnais ma sœur
aînée, que des affaires commerciales et l’espoir d’une prompte fortune
attiraient dans ce pays. Or, nous passâmes quelques jours en cette ville, et
le 30 mai, jour de la Pentecôte, nous nous embarquâmes sur une petite goélette
qui avait nom l’Indépendance.
Outre le capitaine, l’armateur et l’équipage, notre navire emportait dix-huit
passagers, la plupart maris et femmes, un tiers célibataires, et tous animés
d’un désir de prospérité que l’on concevra facilement.
Au moment de mettre à la voile la foule encombrait le quai, et nous entendions
les uns et les autres se récrier, non sans quelque effroi, sur la petitesse de
notre goélette. « Jamais, disaient-ils, elle ne pourra doubler le cap Horn ;
ce n’est qu’une coquille de noix que le moindre coup de vent fera chavirer,
etc. » Qu’on juge de l’impression produite par de telles paroles sur des
Parisiennes qui, comme ma sœur et moi, voyageaient pour la première fois ;
nous nous regardâmes avec quelque hésitation, mais il n’était plus temps.
Quelques minutes après, nous entendîmes la voix du capitaine qui criait
"Lâchez les amarres !..."
Souvenirs de voyage.
1852\. Fanny Loviot, jeune Parisienne, s'ennuie à la Capitale et décide
d'accompagner sa soeur aînée en Californie...
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