Les terribles : autres produits d'entretiens
EAN13
9782912667939
ISBN
978-2-912667-93-9
Éditeur
Finitude
Date de publication
Collection
FINITUDE
Nombre de pages
176
Dimensions
17 x 12 x 1,5 cm
Poids
240 g
Code dewey
844
Fiches UNIMARC
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Les terribles : autres produits d'entretiens

Finitude

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Raphaël Sorin ne croit pas aux mémoires d’éditeurs. Plus de quarante ans d’édition à son actif, pourtant. Mais rien
à faire, il ne se racontera pas. Ses mémoires à lui, ce sont ses rencontres, sa bibliothèque, ses amitiés, tous ces textes
éparpillés au fil du temps dans le Monde, le Matin, Libération, et combien d’autres canards, et des plus obscurs.
Il en tire la matière de ce qu’il appelle ses « produits d’entretiens ». Troisième livraison, que du beau monde :
Fantômas, en frac, loup de velours noir, huit-reflets, cape et poignard, marche sur les toits. Jacques Vaché, dandy
opiomane au monocle de « crystal », brille, tel un astre noir, dans le ciel surréaliste. Benjamin Péret insulte un prêtre.
Arthur Cravan, à Berlin, se promène avec quatre prostituées sur les épaules. Pierre Naville annonce le « nouveau
Léviathan ». Vladimir Pozner, le jeune futuriste, adopte la devise des Frères Sérapion : « Chacun a son tambour. »
Robert Bloch, impavide, passe entre les bouteilles des Caves de la Veuve Cliquot. Léo Malet baptise l’Ange au sourire
de Reims : « La vamp aux ailes trouées ». Marcel Duhamel recrute la fine équipe de la Série Noire. Stephen King
cherche la carotide. Raymond Chandler me sème dans la Cité des Anges. James Hadley Chase est mort. Ed McBain
m’écrase les phalanges au Plaza. Harry Whittington boit du champagne Ruinart dans le hall du Frantel. William S.
Burroughs, en costume trois pièces marron, allume ses Player’s. Robert Siodmak réussit son Corsaire rouge et rate son
Custer. Samuel Fuller nous laisse trois bouts de cigare et quatre films. Robert Mitchum traîne sa carcasse d’un château
l’autre, à Cognac. B. Traven termine son voyage dans la spirale des mensonges. Pierre Prévert se souvient d’Elie Lotar.
Arletty a vu Céline quarante-huit heures avant sa mort. Frédéric Dard fête la sortie de son 120e San Antonio. Pierre
Siniac a une tête qui me revient. Thomas Narcejac fournit la «pâte humaine aux combinaisons abstraites » de Pierre
Boileau. Georges-J. Arnaud ne se relit jamais. Jean-Patrick Manchette écoute la chanson de Gilda.
Le tout, illustré d’une douzaine de vidéogrammes d’Alain le Saux.
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