La mort comme peine
EAN13
9782804451844
ISBN
978-2-8044-5184-4
Éditeur
Larcier
Date de publication
Collection
LSB. CRIMEN
Nombre de pages
242
Dimensions
21,3 x 14,3 x 1,5 cm
Poids
278 g
Langue
français
Langue d'origine
français
Code dewey
364.66
Fiches UNIMARC
S'identifier

La mort comme peine

De

Larcier

Lsb. Crimen

Indisponible
Quels mécanismes ont contribué à légitimer le concept et l’utilisation de la mort qui condamne? Qui peut s’arroger le droit de tuer pour rendre justice? Et comment peut-on infliger, sans se sentir l’artisan d’une aberration, la plus cruelle des tortures, celle qui diffère l’exécution de la peine dans l’attente de son improbable suspension?



Le propos de ce livre n’est pas tant de refaire l’histoire de la condamnation à mort que de considérer la mort qui condamne, ce qui n’a rien d’un jeu de mots.



Accepter la condamnation à mort signifie que l’on tient la bestialité humaine pour indiscutable.
Cela signifie que l’on accepte le meurtre « judiciaire » d’une personne comme un fait « naturel » et évident qui existe depuis l’aube de l’humanité : nous pouvons dès lors en raconter le développement historique des Mésopotamiens ou des Romains jusqu’à nos jours.



En revanche, considérer la mort qui condamne, c’est constater que la mort n’a pas toujours été utilisée comme une condamnation. Dans cette perspective, Italo Mereu détermine quand et pourquoi un moyen d’une telle brutalité a été adopté par le législateur, exalté par les intellectuels et applaudi par la foule. Cette idée a été validée, présentée et ressentie comme l’instrument le plus conforme à un certain degré de civilisation et de religiosité d’un peuple.



Le problème n’est plus de prendre acte de la bestialité humaine, mais de chercher à comprendre pour quelle raison l’instinct homicide a été élevé au rang d’institution juridique, comment ce mouvement impulsif et incontrôlable qu’est l’action humaine s’est transformé en une action légale réfléchie, élaborée, soumise à des règles précises et validée par une sentence. La mort est une sanction que même l’Église a approuvée sans faiblir, déléguant confortablement son exécution à un bras séculier soumis à son autorité.



Ce livre, à l’image de son auteur, propose une réflexion sans concession sur un thème dont l’actualité ne faiblit pas, si l’on considère la persistance des exécutions, d’une part, et l’allongement mortel des peines de prison, d’autre part.
S'identifier pour envoyer des commentaires.