EAN13
9782849503409
ISBN
978-2-84950-340-9
Éditeur
Syllepse
Date de publication
Collection
Mille Marxismes
Nombre de pages
297
Dimensions
21,1 x 14,8 x 1,6 cm
Poids
394 g
Langue
anglais
Langue d'origine
anglais
Code dewey
973.7
Fiches UNIMARC
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REVOLUTION INACHEVEE (UNE) - états unis

Karl Marx et Abraham Lincoln

De

Préface de

Syllepse

Mille Marxismes

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La guerre de Sécession américaine, bien mal nommée en français (les Américains préfèrent la désigner par le terme de Guerre civile) reste un moment fondateur de l'Histoire des États-Unis.
Dans les oppositions politiques d'aujourd'hui les références à ce conflit ne sont jamais absentes tant celui-ci a structuré l'imaginaire collectif américain et son champ politique. La révolution inachevée propose la lecture croisée des contributions les plus importantes de Lincoln et de Marx sur le sujet ainsi que les correspondances qu'ils ont pu échangées.
Les textes de Lincoln sont constitués de ses discours les plus importants et ceux de Marx principalement de ses articles parus dans la presse américaine et européenne. Le premier est un acteur de premier rang du conflit en tant que président des États-Unis; le second, un des principaux animateurs de l'Association internationale des travailleurs qui comptait de nombreux partisans et sections aux États-Unis, est un observateur attentif aux enjeux du conflit et à l'émergence d'un mouvement d'émancipation des opprimés à travers la radicalité du courant abolitionniste.
L'un comme l'autre, le président et l'agitateur communiste, comprennent que derrière la question de l'esclavage et son abolition, il y a plus largement la chance de fonder un nouvel ordre social et que ce possible va déclencher des luttes titanesques dont les États-Unis à la fin du 19e siècle seront le théâtre.
La riche préface de Robin Blackburn, qui constitue à elle seule un ouvrage dans l'ouvrage, offre aux lecteurs une mise en perspective des textes présentés et un rappel utile du contexte historique et du déroulement du conflit. Elle s'intéresse, bien après l'assassinant de Lincoln et de la disparition de l'Association internationale des travailleurs, à ses suites dans l'histoire sociale et politique des États-Unis, pages souvent ignorées du lecteur francophone.
Isabelle Garo, L'Humanité, juin 2012: «Il faut tout de suite le souligner, ce volume consacré à la guerre civile aux États-Unis est un très beau livre. Il faut aussi noter que ce recueil se situe aux antipodes des choix de textes habituels?: au lieu de réunir des textes d'époques diverses tous rédigés par Marx, il rassemble des articles de Marx et Engels, des lettres, quelques extraits du Capital, les adresses de la 1re Internationale à Abraham Lincoln puis à Andrew Johnson, ainsi qu'un certain nombre de discours et de proclamations de Lincoln lui-même. Cet ensemble, centré sur la période 1861-1865, forme ainsi un dossier très complet, permettant au lecteur français de mieux connaître cet épisode essentiel de l'histoire du 19e siècle et, par la même occasion, de découvrir les analyses qu'en produisirent «?à chaud?» Marx et Engels. À ces textes s'ajoutent une forte introduction de l'historien britannique Robin Blackburn et un appareil critique élaboré (index et bibliographie, mais aussi cartes et chronologie). Au terme de cette lecture, c'est un autre regard sur Marx qui s'impose. D'abord, la diversité des analyses et des styles frappe, selon que Marx écrit pour le New York Daily Tribune, pour le quotidien viennois Die Presse, au nom de l'Internationale, ou encore s'adresse par lettres à Engels. Par ailleurs, son analyse évolue avec le temps. Cette diversité donne une idée de son sens tactique, mais surtout de l'importance de ses activités militantes et théoriques. [...] Ensuite, c'est l'importance que revêt à ses yeux cet épisode historique que l'on découvre?: la lutte contre l'esclavage présente pour Marx une importance décisive, par elle-même bien évidemment. Mais il la relie aussi aux luttes de classes américaines et mondiales, faisant valoir notamment deux arguments. Le premier concerne la façon dont le capitalisme, loin d'être la première puissance abolitionniste, peut se greffer sur l'esclavage, l'annexant à la production de plus-value. La deuxième remarque découle de ce lien établi par le capitalisme entre esclavage et salariat?: l'alliance des travailleurs, noirs ou blancs, est indispensable et l'abolition de l'esclavage est son préalable. Au fil des pages, le lecteur découvrira également l'attitude des gouvernements anglais et français, le poids politique de l'immigration allemande aux États-Unis, etc. Au total, ce livre contribue à souligner un pan encore mal connu en France de l'oeuvre de Marx, consacré à la situation internationale de son temps.»
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