o n l a l u

http://www.onlalu.com/

o n l a l u est un site de critiques et d'informations littéraires animé par une rédaction et ouvert aux internautes.

Conseillé par
21 mars 2013

Loup y es-tu ?

Ce livre réunit deux passions enfantines, le jeu du cache-cache et le loup, une combinaison gagnante ! Un petit cochon part se promener. Sa maman le met en garde contre le loup qu’il pourrait rencontrer. Il débute sa ballade par la forêt où il croit apercevoir les oreilles du loup caché derrière un arbre… Ouf ! En soulevant un volet, nous découvrons en fait qu’il s’agit d’un lapin. La méprise va se répéter dans les différends endroits où le petit cochon va se rendre lors de sa promenade : dans la rivière, dans les buissons ou encore dans l’arbre. Votre enfant va prendre un grand plaisir à soulever les volets pour découvrir quel animal se cache derrière.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Yishaï Sarid

Actes Sud

8,00
Conseillé par
21 mars 2013

Poésie ou terrorisme ? Il faut choisir

Parfois, le meilleur moyen pour comprendre une situation politique, aussi compliquée soit-elle, c'est la lecture d'un bon roman. Avec " Le Poète de Gaza ", vous plongez  dans la guerre, vous pénétrez au cœur des attentats. Il n'y a plus ni de bons ni de méchants, juste des gens qui se détestent et croient que leur cause vaut tous les sacrifices. Le héros (c'est écrit à la 1ère personne) est un agent secret israélien chargé de piéger le responsable d’un réseau terroriste palestinien. Mais comment pousser ce dernier à sortir de sa tanière, lui qui ne met jamais un pied dehors sans être protégé ?  La faiblesse de ce dernier, c'est son père, le poète Hani, un vieil homme malade a besoin de soins. Si on parvient à le faire hospitaliser dans un hôpital israélien, peut-être qu'alors son fils prendra le risque de lui rendre visite. Mais l’agent n’avait pas imaginé qu’il s’attacherait au vieil homme, et plus encore à sa compagne, Dafna, une belle romancière. Que choisir ? L'amitié ou la politique, l'amour ou son pays ? Un thriller captivant signé par Ishaï Sarid qui, dans une autre vie, est avocat.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

19,00
Conseillé par
21 mars 2013

Dix jours d'enfer

Blessée dans un bombardement à Homs, la journaliste française Edith Bouvier raconte ses dix jours d'enfer dans " Chambre avec vue sur la guerre ".

Elle avait fait un premier reportage en Syrie, au Nord, en décembre 2011. Cette fois, en février 2012, elle s'est préparée avec le photographe Daniel Williams à entrer dans Homs, par un tunnel (une ancienne évacuation d'eau) qui relie le Liban à la Syrie. Dans le quartier de Baba Amr, une maison a été transformée en centre de presse où se retrouvent des journalistes du monde entier. Ce mercredi 22 février, les murs tremblent et les roquettes de 122 mm tirées par l'armée syrienne pleuvent sur les occupants. Quelques minutes plus tard, une bombe explose tuant Marie Colvin et Rémi Ochlik. " J'ai senti que j'étais blessée, se souvient Edith Bouvier. Mon premier réflexe a été de vérifier que j'avais toujours mes jambes. William m'a aidé à me relever, et au moment de sortir, nous avons vu Marie et Remi, étendus sur les marches... Elle, je l'avais aperçue pour la première fois la veille au soir, mais pour tous les jeunes reporters, elle était une star. Quant à Rémi, j'avais fait sa connaissance quelques jours plus tôt, au Liban, lorsque nous attendions de pouvoir entrer en Syrie. "

Cette mission, cela faisait des mois que la jeune femme la préparait à Paris, en collaboration avec des Syriens. " On devient leur amie et c'est le seul moyen d'être certain qu'au cœur du danger, ils ne vous lâcheront pas. C'est exactement ce qui s'est passé. Sans eux, je n'aurais jamais survécu à tout ça. " Alors qu'elle a la jambe en charpie (elle souffre d'une double fracture), et qu'elle est incapable de marcher, les membres de l'armée libre la transportent dans le dispensaire le plus proche. Là, impossible de l'opérer, les médecins n'ont pas les installations nécessaires. Il faut la sortir de là, mais les bombardements ne cessent pas. Les membres de l'armée libre se relaient à son chevet pour la distraire, lui donner des nouvelles de l'extérieur, la faire rire. " Ils m'ont traitée comme une sœur, même si je suis chrétienne. Ils ont risqué leur vie pour nous, pour nous remercier de les aider à faire reconnaître leurs souffrances. Mais aussi parce que si j'étais morte dans les mains de l'armée libre, le régime l'aurait utilisé contre eux. " Il faudra dix jours à Edith et William pour fuir Baba Amr. Impossible de repasser par le tunnel qu'ils ont utilisé pour entrer, puisqu'il a été bombardé. Finalement, le 1er mars, Edith et William, " déguisés " en Syrien, montent dans un minibus. Toute une organisation a été mise en place pour les exfiltrer du pays. " La plupart des gens nous reprochent de prendre des risques inconsidérés, mais c'est faux, ce sont des risques mesurés. Je ne retournerai peut-être pas tout de suite en Syrie, mais je veux continuer à raconter, à témoigner, à ne pas oublier ".

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
21 mars 2013

Ni le jour, ni l'heure? Pas si sûr...

L'injonction " vous ne connaîtrez ni le jour ni l'heure " n'est plus parole d’Évangile depuis plusieurs année déjà en Suisse, où le droit de mourir dans la dignité permet, dans certaines circonstances, le suicide assisté. Après avoir été la terre d'asile des riches qui ne voulaient pas se ruiner en impôts, la Suisse devient le pays du repos éternel, qui accueille les personnes âgées refusant de terminer leur existence dans d'insupportables souffrances. C'est réconfortant pour les malades, mais a-t-on pensé à ceux qui restent? Que ressent-on le jour où vos deux parents vous annoncent qu'ils ont décidé de mourir ensemble et que justement, ils vous communiquent le jour et l'heure de leur dernier souffle? Même si cette décision le peine, le révolte aussi un peu, le narrateur de Pierre Béguin a décidé de la respecter. Il a même accepté de passer cette dernière nuit avec ses parents. Mais que leur dire? Qu'exprimer dans cette famille où l'on n'a jamais parlé? Et si le père est fermement décidé à passer la porte de l'au-delà, la mère semble plus réticente, plus résistante. Elle a ses fils, ses petites-filles, peut-être encore quelques miettes de bonheur à grappiller  Mais elle ne veut pas laisser son mari s'en aller seul, pas plus que lui ne veut l'abandonner, persuadé qu'elle ne s'en sortira pas sans lui. Dans ce très beau texte, un roman que l'on devine autobiographique, Pierre Béguin réussit à réunir le très intime, le problème de société et la littérature.

Pierre Béguin collabore à  o n  l  a  l u

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
21 mars 2013

Orgueil et conséquences

** **Tony est un jeune retraité récemment divorcé. Alors qu’il semble enfin commencer à vivre selon ses désirs, il va devoir revisiter son passé et notamment l’histoire de ses amitiés étudiantes et de son premier chagrin d’amour avec la mystérieuse Véronica. Julian Barnes a obtenu un Man Booker Prize (le Goncourt anglais) pour ce roman, et c’est largement mérité ! A travers les destinées de ses héros attachants, il nous offre une superbe réflexion sur des sujets aussi ambitieux que le sens l’Histoire et la responsabilité de nos actes individuels. L’intrigue, alerte, nous entraîne des emballements amoureux et intellectuels de la jeunesse jusqu’à un drame du passé dont la découverte pourrait, des années après, changer la tranquille existence de Tony. Mais en littérature, comme dans la vie, rien n’est si simple. Et je vous mets au défi de deviner la fin de ce très beau roman. Si vous n’avez pas encore découvert « Une fille, qui danse », précipitez-vous, en plus d’une lecture divertissante vous aurez aussi le plaisir d’être dérangé et secoué dans vos certitudes. C’est tout le sel de la (bonne) littérature. Bravo et merci Mister Barnes !

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u