La Zingarina

Sandra Jayat

Max Milo

  • 13 octobre 2010

    La zingarina raconte le départ d'une jeune fille tsigane. A quinze ans, Stellina fuit sa famille la veille de son mariage forcé. Sa famille brûle sa caravane, elle observe ce feu, cachée dans les buissons. On suit Stellina sur les chemins. Son but: retrouver Django Reinhardt, le cousin de son père. Les paroles de son grand-père Narado sont ses seules valises.

    "Une zingarina ne montre jamais ses larmes quand elle est triste: elle se redresse et elle danse".

    Les chemins réels et imaginaires se croisent pour offrir au lecteur un roman d'inspiration autobiographique. Sandra Jayat est écrivain et peintre. Elle a organisé la première Mondiale d'Art Tsigane à la Conciergerie de Paris.

    On prend la route avec Stellina. Une fois la Porte d'Italie franchie, la zingarina commence à écrire des poèmes Place du Tertre. Ses pas l'emmèneront bientôt à saint Germain des Prés où beaucoup tomberont sous le charme de cette "herbe sauvage". Marcel Aymé, Jean Cocteau (qui dessina la couverture de son premier recueil), Philippe Soupault, Roger Caillois, Henri Mahé, l'ami de Céline, Lucette Almanzor, la veuve de ce dernier, qui l'héberge à Meudon où elle écrira ses premiers textes : ils ouvrirent tous grands les bras à cette tsigane tombée du nid et si douée. Ses peintures fleurissent les expos aux côtés de celles de Dali et Chagall.

    La zingarina est envoûtante. Elle a choisi la liberté. Son périple se déroule comme un long ruban de poésies. Sa vie de bohème dans le Paris artistique est un sublime poème.

    L'errance est sublimée par la danse, la peinture, les rencontres prometteuses. La chance et l'espoir émaillent ce récit d'une luminosité. Les couleurs chatoyantes enrichissent la toile de cette bohémienne devenue artiste peintre et poète.

    Je repose ce roman avec l'envie de découvrir la peinture de Sandra Jayat ainsi que ses poèmes.