Carl Schmitt, Un esprit dangereux
EAN13
9782200254810
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Carl Schmitt

Un esprit dangereux

Armand Colin

Livre numérique

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Son adhésion dépourvue de repentir au nazisme vaut au théoricien politique
Carl Schmitt (1888-1985) de partager l’odeur de soufre du philosophe
Heidegger. Ce passé sinistre aurait dû le condamner à l’oubli. Or sa mort
précéda sa renaissance.
Ce représentant de la droite autoritaire extrême privé de toute chaire
universitaire est désormais considéré comme l’un des principaux penseurs
politiques des deux derniers tiers du XXe siècle. Tout comme Heidegger a
conservé l’amitié de Hannah Arendt, Carl Schmitt, qui se voulait « juriste
officiel du Troisième Reich », a exercé après 1945, une profonde influence sur
les secteurs idéologiques les plus divers. Connu auparavant pour son refus de
soumettre l’État à l’éthique et à l’économie, pour affirmer au contraire son
autonomie inscrite dans sa capacité illimitée de décision, Schmitt a pris un
autre visage après la Seconde Guerre mondiale. Rompant l’ostracisme qui le
frappait, certains ont alors isolé et radicalisé ses concepts pour les
transformer en armes contre la démocratie libérale, tandis que d’autres l’ont
fait, à l’inverse, pour la libéraliser à l’extrême et refouler l’État dans un
esprit « libertaire » proche de la logique présente de la mondialisation.
Cet ouvrage dépasse la controverse classique et ressassée sur Carl Schmitt
pour se concentrer sur ce second aspect de la réception de sa pensée d’après
1945.
Promue au rang de « standard» dans le monde anglo-saxon, cette étude
pénétrante de Jan-Werner Müller apporte au public francophone une lumière
inédite sur un penseur transformé en objet de fascination intellectuelle.

Historien de la pensée politique moderne, Jan-Werner Müller enseigne depuis
2005 à l’Université de Princeton. Après des études à l’Université libre de
Berlin et à University College à Londres, il avait auparavant été Fellow de
All Souls College à Oxford (2003-2005) et chargé d’enseignement à l’École des
hautes études en sciences sociales à Paris.

Texte traduit de l'anglais par Sylvie Taussig.
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