- EAN13
- 9782213684635
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 12/03/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le repos des guerriers
Les bordels militaires de campagne pendant la guerre d'Indochine
Jean-Marc Binot
Fayard
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Aide EAN13 : 9782213684635
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La France va célébrer en 2014 le 60e anniversaire de la fin de la guerre
d’Indochine (1946-1954). Un des aspects les moins connus de ce conflit est la
création, à grande échelle, de BMC – bordels militaires de campagne. Le
concept n’est pas nouveau mais il est institutionnalisé en Indochine à la
demande du haut-commandement. Des dizaines de lupanars fleurissent au Tonkin,
en Annam et en Cochinchine, alors que la loi dite Marthe Richard prohibe, au
même moment, les "maisons de tolérance" en métropole. Les raisons invoquées
par l’armée sont multiples. D’abord endiguer les maladies vénériennes. La
multiplicité des partenaires et le recours aux prostituées "civiles" envoient
très rapidement une partie du corps expéditionnaire à l’infirmerie (70 000
chancres mous, 104 000 syphilis, et plus de 173 000 blennorragies : autant de
soldats qui manquent cruellement sur le terrain…). Mais le commandement avance
également la protection des populations civiles contre les viols, la
confidentialité des opérations (le BMC est censé lutter contre l’espionnage
sur l’oreiller) – sans oublier le moral des troupes ! Rédigé à partir
d’archives inédites et de témoignages de vétérans, le livre montre que le
fonctionnement au quotidien de la maison close militaire est codifié dans le
moindre détail (horaires, tarifs, etc). Les préjugés et la hiérarchie n’y
perdent pas leurs droits et la ségrégation y est omniprésente. L’ouvrage
souligne enfin l’efficacité toute relative de ce "remède" contre la
prolifération des gonocoques. Au printemps 1953, l’état-major à Hanoï signale
une "recrudescence alarmante des cas de contamination"…
d’Indochine (1946-1954). Un des aspects les moins connus de ce conflit est la
création, à grande échelle, de BMC – bordels militaires de campagne. Le
concept n’est pas nouveau mais il est institutionnalisé en Indochine à la
demande du haut-commandement. Des dizaines de lupanars fleurissent au Tonkin,
en Annam et en Cochinchine, alors que la loi dite Marthe Richard prohibe, au
même moment, les "maisons de tolérance" en métropole. Les raisons invoquées
par l’armée sont multiples. D’abord endiguer les maladies vénériennes. La
multiplicité des partenaires et le recours aux prostituées "civiles" envoient
très rapidement une partie du corps expéditionnaire à l’infirmerie (70 000
chancres mous, 104 000 syphilis, et plus de 173 000 blennorragies : autant de
soldats qui manquent cruellement sur le terrain…). Mais le commandement avance
également la protection des populations civiles contre les viols, la
confidentialité des opérations (le BMC est censé lutter contre l’espionnage
sur l’oreiller) – sans oublier le moral des troupes ! Rédigé à partir
d’archives inédites et de témoignages de vétérans, le livre montre que le
fonctionnement au quotidien de la maison close militaire est codifié dans le
moindre détail (horaires, tarifs, etc). Les préjugés et la hiérarchie n’y
perdent pas leurs droits et la ségrégation y est omniprésente. L’ouvrage
souligne enfin l’efficacité toute relative de ce "remède" contre la
prolifération des gonocoques. Au printemps 1953, l’état-major à Hanoï signale
une "recrudescence alarmante des cas de contamination"…
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