Le Virage manqué, 1974-1984 : ces dix années où la France a décroché
EAN13
9782376150794
Éditeur
Manitoba
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le Virage manqué

1974-1984 : ces dix années où la France a décroché

Manitoba

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« Depuis 40 ans… » : la formule fait florès depuis décembre 2018 et le
mouvement des Gilets jaunes, jusqu’au président de la République Emmanuel
Macron évoquant « quarante années de malaise qui resurgissent ». Le dérapage
de la France est connu : désindustrialisation, envol d’un chômage de masse,
explosion des déficits, des charges fiscales et sociales, un tournant
symbolisé par un budget public toujours déficitaire depuis 1974, quand
survient le premier choc pétrolier. Un tournant majeur a en effet eu lieu
durant cette année charnière et celles qui l’ont suivie avec l’essoufflement
de la croissance dans le monde occidental et, de façon inverse, l’entrée de
plusieurs pays du « Tiers-Monde » dans un processus d’émergence et
d’industrialisation accéléré. Déficit structurel des échanges, manque de
compétitivité de l’industrie nationale… la France est l’un des pays qui se
sont adaptés le plus mal à cette nouvelle donne mondiale. Une faiblesse
structurelle qui, au-delà du rattrapage des Trente Glorieuses (et de ses
illusions) remonte à 1945 et au poids de l’État-providence placé
essentiellement sur les entreprises. Au fil des décennies, aucun gouvernement
français de droite ou de gauche ne remettra en cause un système soumettant les
producteurs nationaux à une véritable taxe douanière à l’envers. Ce handicap
est devenu chronique quand la Communauté économique européenne s’est plongée,
à partir des années 1970, dans l’océan du libre-échange mondial. Écrit par
deux historiens réputés de l’économie et des entreprises, Le Virage manqué
dresse le constat clinique du décrochage de la France au cours de la décennie
1974-1984 en analysant ses causes structurelles et son déroulement, sans
oublier la responsabilité des gouvernements et des élites nationales
choisissant – le gouvernement de Raymond Barre excepté – de faire peser sur
l’industrie plutôt que sur les ménages le poids de la contrainte extérieure
grandissante de l’économie ouverte et de la mondialisation qui va s’étendre à
l’ensemble du globe dans les années 1980-1990.
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