Le Métier d'illustrateur (1830-1880) : Rodolphe Töpffer, J. J. Grandville, Gustave Doré
EAN13
9782600305310
Éditeur
Droz
Date de publication
Collection
Titre courant
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le Métier d'illustrateur (1830-1880) : Rodolphe Töpffer, J. J. Grandville, Gustave Doré

Droz

Titre courant

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782600305310
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    14.99

Autre version disponible

Les vignettistes du XVIIIe siècle ont pour héritiers les illustrateurs qui se
multiplient à partir de 1830, alors que se renouvellent le monde de l'édition
et les arts de la gravure. Au XIXe siècle, presque tous les artistes ont
travaillé pour la librairie. L'illustration, véritable journalisme du crayon
selon Théophile Gautier, devient pour beaucoup un lieu de passage, un tremplin
pour la notoriété et le plus souvent un lieu de relégation. Car
l'illustration, jugée populaire, industrielle et mercantile, a mauvaise
presse. L'illustrateur, quant à lui, se voit souvent accusé de trahir la
pensée de l'écrivain, tandis qu'il souffre à son tour d'être trahi par les
graveurs de reproduction.
Rodolphe Topffer (1799-1846), peintre frustré, professeur, romancier et
critique d'art, doit sa renommée à la fortune inattendue de ses histoires en
estampes, rebaptisées "bandes dessinées". C'est l'exemple typique de
l'écrivain tenant la plume et le crayon, le modèle de cette double vocation si
fréquente à l'âge de la fraternité des arts. L'illustration de ses œuvres par
lui-même pose en des termes exemplaires la question centrale de l'autographie
par rapport à la gravure de reproduction. J.-J. Grandville (1803-1847), tout
au long de sa carrière, a réfléchi à la condition de son métier, défendu sa
position de "professionnel" de l'illustration et lutté pour revaloriser le
statut de l'illustrateur. Ses relations complices ou conflictuelles avec
éditeurs, écrivains et graveurs révèlent les tensions qui caractérisent la
librairie illustrée sous la Monarchie de Juillet. Gustave Doré (1832-1883) est
certainement le plus célèbre des illustrateurs. Il est devenu l'incarnation de
son métier jusque dans les moindres détails de son style de vie, de son
comportement, de son corps même. Sa soumission tragique et paradoxale à
l'étiquette de l'illustrateur, alors même qu'il se destinait au grand art,
jette un éclairage sur le fonctionnement de la critique, sur la domination
symbolique exercée par la hiérarchie des genres et des techniques. P

hilippe Kaenel écrit l’histoire sociale des illustrateurs au XIXe siècle. Sur
la base de documents souvent inédits, il montre que le métier d'illustrateur
agit comme révélateur des catégories esthétiques et professionnelles sur
lesquelles reposent alors les beaux-arts.
S'identifier pour envoyer des commentaires.