- EAN13
- 9782753526761
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 13/02/2013
- Collection
- Géographie sociale
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Ville fermée, ville surveillée
La sécurisation des espaces résidentiels en France et en Amérique du Nord
François Madoré, Gérald Billard, Jacques Chevalier
Presses universitaires de Rennes
Géographie sociale
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753526761
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La question de la sécurisation des espaces résidentiels en milieu urbain n’est
pas nouvelle. Elle se renouvelle sans cesse et deux tendances fortes semblent
émerger au cours d’une période récente. La première est l’essor, voire la
large diffusion dans certains contextes géographiques, d’enclaves
résidentielles fermées destinées non plus seulement et principalement aux
catégories aisées mais à destination des classes moyennes, enclave incarnée
par la figure désormais banalisée mais assez réductrice de la gated community
étatsunienne. La seconde résulte d’une modification des modalités de
surveillance de l’espace urbain, sans que celle-ci s’accompagne d’une
fermeture territoriale comme dans le cas de l’enclave résidentielle fermée.
Cette double tension interroge la façon de vivre en ville et celle de se
penser ou de se représenter en société, car au-delà de l’objectif sécuritaire
souvent mis en avant mais non exclusif de l’ensemble des processus à l’œuvre,
elle traduit fondamentalement une série de transformations profondes des modes
de vie, des relations sociales et des rapports à l’espace. Cette analyse de la
sécurisation des espaces résidentiels en milieu urbain, qui oscille entre
autoenfermement et surveillance sans fermeture, porte à la fois sur le
contexte français et étatsunien.
pas nouvelle. Elle se renouvelle sans cesse et deux tendances fortes semblent
émerger au cours d’une période récente. La première est l’essor, voire la
large diffusion dans certains contextes géographiques, d’enclaves
résidentielles fermées destinées non plus seulement et principalement aux
catégories aisées mais à destination des classes moyennes, enclave incarnée
par la figure désormais banalisée mais assez réductrice de la gated community
étatsunienne. La seconde résulte d’une modification des modalités de
surveillance de l’espace urbain, sans que celle-ci s’accompagne d’une
fermeture territoriale comme dans le cas de l’enclave résidentielle fermée.
Cette double tension interroge la façon de vivre en ville et celle de se
penser ou de se représenter en société, car au-delà de l’objectif sécuritaire
souvent mis en avant mais non exclusif de l’ensemble des processus à l’œuvre,
elle traduit fondamentalement une série de transformations profondes des modes
de vie, des relations sociales et des rapports à l’espace. Cette analyse de la
sécurisation des espaces résidentiels en milieu urbain, qui oscille entre
autoenfermement et surveillance sans fermeture, porte à la fois sur le
contexte français et étatsunien.
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