Le spectacle des joutes, Sport et courtoisie à la fin du Moyen Âge
EAN13
9782753569003
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le spectacle des joutes

Sport et courtoisie à la fin du Moyen Âge

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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Apparu autour du XIe siècle, le tournoi s’apparente à une simple répétition
générale de la bataille : des cavaliers munis de lances s’affrontent en
assauts collectifs dans l’espoir de capturer hommes et chevaux pour ensuite
les rançonner. Assez primaire dans sa forme, le tournoi évolue bientôt vers la
joute, opposition individuelle entre deux combattants identifiés par leurs
armoiries. Au XVe siècle se développent les pas d’armes : exercices de joute
consistant à défendre un « pas » ou passage contre quiconque relève le défi.
Inspirés par les légendes du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde,
les participants obéissent à la fiction de défendre et d’attaquer une place,
un pont ou une croisée de chemins. Simulacre de situation militaire,
l’objectif est de rompre des lances sur son adversaire ou d’échanger avec lui
un nombre déterminé de coups d’épée ou de hache. Les pas d’armes sont des jeux
corporels. La dépense physique, les accidents, l’esprit compétitif, les
tricheries et le chauvinisme y font rage dans un cadre réglementé. Les pas
d’armes sont également des spectacles pour un public nombreux en partie
féminin. La mise en scène d’une œuvre ou d’un héros littéraire dans des décors
somptueux fait écho à l’amour courtois et plus largement à la culture
chevaleresque européenne. Les pas d’armes ont aussi une réalité financière et
politique puisqu’ils permettent de gagner de l’argent ou d’accroître le
prestige des mécènes. Dans ces lieux d’intense activité diplomatique, les plus
grands princes de Castille, de Bourgogne ou de France côtoient les champions
les plus réputés. Avec ce regard sur les pratiques physiques médiévales, la
comparaison entre sport et pas d’armes devient possible. Elle jette un pavé
dans la mare des « penseurs du muscle » qui ont communément admis que le sport
est né au XIXe siècle en Angleterre sur des bases antiques...
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