Le nazisme, fausse éducation, véritable dressage
EAN13
9782757421864
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Éducation et didactiques
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le nazisme, fausse éducation, véritable dressage

Presses Universitaires du Septentrion

Éducation et didactiques

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782757421864
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    9.99

Autre version disponible

Un officier nazi fracasse la tête d’un nouveau-né contre un mur, un soldat SS
ricane devant le spectacle de la déchéance du vieillard pour l’obtention d’un
morceau de pain ; ce sont là des faits désormais connus du cauchemar
hitlérien. Mais, ces images interrogent : cet officier, ce soldat ont été, un
temps, des bébés graciles et merveilleux comme tous les bébés du monde, des
écoliers à la sympathique turbulence, des adolescents qui ont frémi au premier
« Je t’aime »... Qu’est-ce qui a fait de ces ex-bébés, ex-écoliers et ex-
adolescents les monstres que l’on sait ? Parmi tous les facteurs qui peuvent
expliquer ces transformations, Hubert Hannoun se penche sur celui de
l’éducation. Quelle éducation peut fabriquer un monstre ? Question qui en
porte une seconde : l’expression d’éducation nazie n’est-elle pas
contradictoire si éduquer c’est élever, dans tous les sens de ce terme ? Pour
y répondre, Hubert Hannoun analyse de très nombreux textes d’idéologues pré-
nazis et nazis. S’il étudie plus spécialement le Mein Kampf d’Adolf Hitler, il
se réfère, de plus, à tous les auteurs qui, avant lui, l’ont annoncé ou, à son
époque, soutenu. Parmi les auteurs français, il rappelle les idées de M.
Barrés, de Bonald, A. Carrel, P. Drieu La Rochelle, J.-A. Gobineau, G. Le Bon,
J. de Maistre, Ch. Mourras, G. Vacher de la Pouge ; parmi les auteurs
allemands, il cite E.-M. Arndt, H.-S. Chamberlain, J.-G. Fichte, M. Heidegger,
J.-G. Herder, E. Krieck, P.-A. Lagarde (Botticher), F.-W. Nietzsche, A.
Rosenberg. Son constat, après analyse, est double : - Il n’est aucune
affirmation des théoriciens de l’éducation nazie de l’époque hitlérienne qui
n’ait été déjà formulée par d’autres idéologues -— français ou allemand — des
siècles précédents. En ce sens, l’apport de l’ère hitlérienne en la matière
est nul. - L’édifice théorique nazi ne comporte aucune contradiction interne
mais se fonde dans sa totalité sur trois principes infondés voire en
contradiction avec les données de l’expérience. Ces trois principes sont ceux
du naturalisme raciste (volkisch), de la hiérarchisation des êtres et du
providentialisme. Hubert Hannoun en vient ainsi à repousser les thèses nazies
en dénonçant les fondements à la lumière des conquêtes des sciences
contemporaines (histoire, biologie, ethnologie, sociologie...). Son
argumentation lui permet d’affirmer, en conclusion, que la formation nazie ne
peut que revêtir l’aspect d’un dressage infra-éducatif.
S'identifier pour envoyer des commentaires.