Cognition incarnée, Une cognition située et projetée
EAN13
9782804705947
Éditeur
Mardaga
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Cognition incarnée

Une cognition située et projetée

Mardaga

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782804705947
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    39.99

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La cognition a longtemps été pensée comme opérant dans la tour d’ivoire que
serait le cerveau, le corps et l’environnement tenant un rôle secondaire.

Pourtant, nos connaissances exprimées par le langage attribuent une place
essentielle aux états corporels. L’approche incarnée et située de la cognition
défend justement l’idée d’une cognition enracinée (incarnée) dans nos
interactions sensori-motrices présentes et passées avec notre environnement
physique et social. Elle est « située » car elle ne peut être envisagée
indépendamment des situations dans lesquelles elle prend naissance. Dès lors,
c’est l’action (l’inter-action) qui est à l’origine de la cognition et
oriente sa dynamique. Le monde ressenti (par opposition au monde physique)
n’est pas pré-donné, mais au contraire projeté, ou énacté, dans une sorte d
’espace-temps cognitif. En retour, cette incarnation ou projection de
l’organisme définit et limite l’expression de la cognition. Par conséquent, la
cognition émerge de l’état global du système et de ses perpétuelles
modifications.

Ce livre présente les bases théoriques de l’approche incarnée et située de la
cognition en les illustrant notamment dans l’étude du vieillissement cognitif.

EXTRAIT

La perspective connexionniste n’est pas récente (pour une revue exhaustive de
la question, voir Medler, 1998). Elle était déjà présente chez des auteurs
comme Spencer (1855a, b), James (1890) et Thorndike (1932) ; mais ce sont les
travaux de Lashley (1950) et ceux de Hebb (1949) qui vont inspirer le
développement actuel du connexionnisme.

En étudiant l’apprentissage chez l’animal avant et après lésions, Lashley (In
Search of the Engram, 1950) est arrivé à la conclusion que les aires
corticales peuvent se substituer les unes aux autres et que c’est davantage le
volume de tissus détruits que la localisation des lésions qui explique les
difficultés d’apprentissage. Ces données l’ont conduit à soutenir que
l’apprentissage est un processus largement distribué sur l’ensemble du cerveau
et non spécifique à une aire particulière. Depuis lors, plusieurs travaux sont
venus confirmer les idées de Lashley et notamment celle de la plasticité
neuronale (e.g., Grossman et al., 2002). Les connexionnistes reprendront à
leur compte le caractère distribué de l’apprentissage.

À PROPOS DES AUTEURS

Les auteurs sont tous trois des spécialistes du sujet. Rémy Versace est
professeur de psychologie cognitive à l’Université Lumière Lyon2 et dirige une
équipe de recherche au sein du laboratoire d’Études des mécanismes cognitifs.
Denis Brouillet est professeur des Universités à l’Université Paul Valéry
Montpellier3, au département de psychologie, membre de l’équipe de recherche
Dynamique Cognitive et Sociocognitive Émergente de l’Unité de recherche
Epsylon. Guillaume Vallet est, quant à lui, maître de conférences en
psychologie à l’Université Clermont Auvergne et membre du laboratoire de
Psychologie Sociale et Cognitive (LAPSCO).
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