- EAN13
- 9782811114541
- Éditeur
- Karthala
- Date de publication
- 18/04/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Karthala 27,00
Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit.
Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du
monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles
qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut ébauché
les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea un jus
gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un droit que
Justinien codifia pour le monde chrétien.
Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première
pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de
l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la
guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la paix
de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les jurisconsultes du
XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit naturel, puis Vattel,
dans un ouvrage écrit en langue française – et non plus en latin – dissocie
ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières, les Révolutions américaine
puis française, l’Empire napoléonien imposent les principes des droits de
l’homme : on commence à parler d’un droit international.
Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de
guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal
international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter par
de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première Guerre
mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est qu’une
ébauche.
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est
l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe
dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur
œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et
autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur
nation.
Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du
monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles
qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut ébauché
les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea un jus
gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un droit que
Justinien codifia pour le monde chrétien.
Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première
pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de
l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la
guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la paix
de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les jurisconsultes du
XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit naturel, puis Vattel,
dans un ouvrage écrit en langue française – et non plus en latin – dissocie
ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières, les Révolutions américaine
puis française, l’Empire napoléonien imposent les principes des droits de
l’homme : on commence à parler d’un droit international.
Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de
guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal
international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter par
de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première Guerre
mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est qu’une
ébauche.
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est
l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe
dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur
œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et
autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur
nation.
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