La Chine : un capitalisme bureaucratique, Forces et faiblesses
EAN13
9782849504192
Éditeur
Syllepse
Date de publication
Collection
Arguments et Mouvements
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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La Chine : un capitalisme bureaucratique

Forces et faiblesses

Syllepse

Arguments et Mouvements

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Au moment même où l’Union Soviétique s’écroulait, la Chine se jetait dans les
bras du capitalisme. Le régime bureaucratique chinois ouvrait ses frontières
aux investissements étrangers, privatisait des pans entiers de l’économie et
maintenait son régime coercitif d’une main de fer. Licenciements et nouvelle
pauvreté sont devenus le lot quotidien de centaines millions de Chinois qui ne
sont pas restés pas sans résister.Entre stalinisme et business, quelle est la
vraie nature de ce régime chinois ? Avant 2020, la Chine sera devenue la
première économie mondiale. Ces trente dernières ont vu des bouleversements
colossaux transformer ce pays essentiellement paysan. Désormais la majorité de
la population chinoise vit dans les villes. Alors que la chute de l’URSS avait
vu la disparition du Parti communiste et l’effondrement de sa mainmise sur la
société, la classe bureaucratique chinoise au pouvoir a fait le choix risqué
d’entamer un «grand bond en avant» vers le capitalisme tout en maintenant le
régime d’État-parti unique.Ces évolutions ont profondément transformé la
société. Au sommet, des fortunes colossales se sont accumulées et la
corruption est devenue endémique, en bas l’exploitation que ce soit dans les
entreprises privées ou d’État s’est intensifiée, les dégâts sociaux et
écologiques sont innombrables. La couche dirigeante, âpre au gain, a organisé
l’entrée de capitaux étrangers à son plus grand profit. Elle a méthodiquement
pillé les biens de l’État et détourné des fonds publics pour accumuler des
richesses.L’écrasement à Tiananmen en 1989 du mouvement démocratique initié
par le mouvement étudiant, vite rejoint par des centaines de milliers de
travailleurs dont certains fonderont un syndicat indépendant, a permis à la
couche dirigeante bureaucratique chinoise, profitant de la démoralisation de
la société civile née de l’écrasement du mouvement pour la démocratie, de
procéder à des contre-réformes économiques et sociales qui ont changé les
bases mêmes de la République populaire de Chine. Cette sombre période se clôt.
Grèves et révoltes individuelles se multiplient. Un mouvement social se fait
jour. La Chine est la veille de nouveaux bouleversements.L’ouvrage revient sur
ces transformations et dresse un bilan détaillé de ces années. Après avoir
étudié les réformes mises en œuvre par Deng Xiaoping, il se penche sur les
contradictions qui agitent la bureaucratie chinoise et le capitalisme
bureaucratique auquel elle a donné naissance. Il analyse également, à partir
de cas concrets, les différentes formes de résistance sociale qui secouent,
parfois violemment, les entreprises chinoises d’État ou privées et la campagne
face aux spoliations des terres. Enfin, il revient sur la politique du Parti
communiste chinois à l’égard du Tibet et dénonce sa politique d’assimilation
forcée du peuple tibétain.
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