- EAN13
- 9782875623737
- Éditeur
- Presses Universitaires de Liège
- Date de publication
- 21/08/2023
- Collection
- Situations
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Littérature monstre
Une tératologie de l’art et du social
Presses Universitaires de Liège
Situations
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782875623737
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Le monstre hante les imaginaires de la modernité, de Quasimodo à Ubu et de
l’Homme qui rit au nain Philippo, réduit à sa seule tête dans les Impressions
d’Afrique de Roussel. Le grotesque romantique a en effet ouvert le champ, d’un
siècle à l’autre, aux plus grandes métamorphoses. Entre 1848 et 1914,
l’histoire naturelle s’intéresse à la genèse des monstres ; le public des
foires contemple les corps difformes ou estropiés ; médecins et
psychosociologues expriment, à travers toute une tératologie, leur obsession
de la dégénérescence des peuples et des civilisations. De cette figure du
monstre, la littérature et le théâtre s’emparent avec les moyens symboliques
qui leur sont propres. L’être monstrueux y prête sa chair aux aberrations du
corps politique et social. Ou bien il y figure anomalies psychiques et
déviances morales. Ou bien encore il s’y fait reflet de « l’âme monstre » dont
a parlé Rimbaud. L’esthétique des oeuvres, prise elle aussi de contorsions
diverses, n’y échappe pas. Langage, style, composition s’en trouvent
pervertis. S’impose alors, sur le papier comme sur la scène, une littérature
monstre à tous les sens du terme.
l’Homme qui rit au nain Philippo, réduit à sa seule tête dans les Impressions
d’Afrique de Roussel. Le grotesque romantique a en effet ouvert le champ, d’un
siècle à l’autre, aux plus grandes métamorphoses. Entre 1848 et 1914,
l’histoire naturelle s’intéresse à la genèse des monstres ; le public des
foires contemple les corps difformes ou estropiés ; médecins et
psychosociologues expriment, à travers toute une tératologie, leur obsession
de la dégénérescence des peuples et des civilisations. De cette figure du
monstre, la littérature et le théâtre s’emparent avec les moyens symboliques
qui leur sont propres. L’être monstrueux y prête sa chair aux aberrations du
corps politique et social. Ou bien il y figure anomalies psychiques et
déviances morales. Ou bien encore il s’y fait reflet de « l’âme monstre » dont
a parlé Rimbaud. L’esthétique des oeuvres, prise elle aussi de contorsions
diverses, n’y échappe pas. Langage, style, composition s’en trouvent
pervertis. S’impose alors, sur le papier comme sur la scène, une littérature
monstre à tous les sens du terme.
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