Monseigneur ou l'affaire du cinématographe, Récit historique
EAN13
9782875860613
Éditeur
Ker
Date de publication
Langue
français
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Monseigneur ou l'affaire du cinématographe

Récit historique

Ker

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782875860613
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    6.99

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La plume exquise et délicate de Casares dépeint avec virtuosité une Espagne au
cœur de la Première guerre mondiale, affaiblie et politiquement meurtrie.

Galice, 1912. Quelques mois avant l’assassinat du Premier ministre Canalejas,
une guerre larvée oppose les libéraux anticléricaux aux extrémistes
catholiques. Car si les premiers détiennent le pouvoir politique, les seconds
règnent dans les provinces rurales.
L’arrivée du cinématographe dans une petite ville galicienne fait l’objet d’un
nouvel affrontement entre ces deux factions. Pris en tenaille, l’évêque du
diocèse est amené, bien malgré lui, à prendre parti contre son propre camp.

Un portrait vivace de la montée de l’extrémisme et du rôle fondamental de la
presse dans cette Espagne d’avant-guerre.

Découvrez ce chef-d’œuvre abondamment salué par la critique en Espagne, où il
fait toujours partie des meilleures ventes, trente ans après sa parution !

EXTRAIT

Monseigneur, malgré son avenante bonhomie, arrivait peu à peu au bout de sa
patience. En bas du rapport déroutant et sectaire qu’il venait de lire, on
avait crayonné une fois de plus l’absurde note qui avait le don d’aviver le
ressentiment fâcheux et profond que, depuis deux mois, lui inspirait son
intendant. C’est pourquoi il souhaita déjeuner seul. Il termina son bouillon,
fit gentiment remplacer la viande, trop cuite à son goût, par deux tranches de
jambon, prépara son dessert avec des morceaux de pomme et de fromage, puis
demanda qu’on lui servît le café dans le salon Saint-Ignace.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

\- « Un roman passionnant à plus d’un titre. Par son style, celui d’un récit
gouleyant comme un bon vin de Rioja et onctueux comme un vieux xérès. Par son
contenu, enfin, qui met aux prises les forces de la lumière morale et celles
des ténèbres du fanatisme (d’où qu’il soit) dans un combat larvé où tous les
coups semblent permis. Ajoutez à cela la dévotion crédule pour les "miracles"
et vous obtiendrez un petit bijou littéraire d’une actualité brûlante ! » (M
Belgique)

\- « Un roman d’une incroyable puissance. Carlos Casares enfin traduit en
français nous offre un texte fort et prenant. » (Filiber)

A PROPOS DE L'AUTEUR

Carlos Casares est né en 1941. Sa famille est profondément religieuse. Cet
environnement le mène au séminaire d'Ourense. Pendant cette période, il subit
une pression constante due au fait qu'il parle galicien. Cette atmosphère
l'amène à développer un certain non-conformisme qui l'amène à ses premiers
travaux littéraires. Casares finit par quitter le séminaire et poursuit des
études en autodidacte. Pendant ses études, il écrit abondamment et publie
notamment de nombreux contes en 1965 dans le magazine Grial. En 1967, son
premier roman, Vento Ferido (Vent blessé) est publié par Galaxia.
Dès la fin de ses études, il retourne à Xinzo et cherche un poste
d'enseignant. Après avoir échoué à Ourense, il est embauché à Viana do Bolo
comme assistant au Colegio Libre Asociado. Il s'y heurte avec le chef
d'établissement à cause de l'organisation d'événements désapprouvés par le
régime de Franco. Il est interdit d'enseignement en Galice. Il part alors pour
le pays Basque et y enseigne, mais finit par retourner rapidement en Galice.
En 1974, Casares obtient un poste de professeur d'espagnol à Cangas do
Morrazo. Mais il ne tarde pas à récolter un blâme. L'année suivante, il
remporte le prix Galaxia. Il publiera ensuite plusieurs essais à propos
d'intellectuels galiciens. Il devient le plus jeune membre de l'Académie
royale de Galice en 1977. Après plusieurs romans salués par la critique et
couronnés par un succès public considérable, il sera quelques années député.
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