L’autorité de l’écrit au Moyen Âge (Orient-Occident), XXXIXe Congrès de la SHMESP (Le Caire, 30 avril-5 mai 2008)
EAN13
9791035101749
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Histoire ancienne et médiévale
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L’autorité de l’écrit au Moyen Âge (Orient-Occident)

XXXIXe Congrès de la SHMESP (Le Caire, 30 avril-5 mai 2008)

Publications de la Sorbonne

Histoire ancienne et médiévale

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Le XXXIXe congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement
supérieur public s'est tenu, en avril-mai 2008, dans une capitale orientale,
Le Caire, pour faire dialoguer ensemble orientalistes et « occidentalistes »
et rappeler que la richesse culturelle de l'Orient et de l'Occident au Moyen
Âge vient non seulement des héritages communs, mais aussi du dialogue et des
échanges qui n'ont cessé durant le millénaire médiéval. Ce volume, intitulé
L'autorité de l'écrit au Moyen Age, traite tout à la fois de la production de
l'écrit, de l'autorité du document et de la constitution d'archives dans
l'Occident médiéval comme dans les mondes byzantin et musulman. Il envisage en
premier lieu la place de l'écrit dans les sociétés où la parole et le geste
sont essentiels, considérant les groupes qui ont pour métier d'écrire
(rédacteurs, clercs de chancellerie, cadis...), étudiant leurs pratiques et la
diffusion des techniques d'écritures mises en œuvre. L'usage de l'écrit
conduit à la question de l'autorité du document produit et de son efficacité :
l'écrit et les gestes enregistrés, les signes de validation, la qualité des
personnes qui le présentent et celle des témoins qui le souscrivent, les choix
linguistiques multiples adoptés par les rédacteurs, les situations dans
lesquelles le document a été utilisé, même pour le falsifier. Dans le monde
musulman par exemple, où la fiabilité de témoins intègres est supérieure à
celle d'un document écrit, potentiellement falsifiable, on comprend que le
statut du document écrit, son aptitude à faire preuve, soit moindre qu'en
Occident où c'est une de ses premières fonctions. La constitution et la
conservation d'archives sont au cœur des enjeux de pouvoir : à qui est confiée
la garde des documents et dans quels lieux ? Ici aussi Occident et Orient se
distinguent par leurs pratiques : les rois de France pensaient que la
constitution des registres d'actes royaux manifestait leur pouvoir alors que
les souverains musulmans ne voyaient pas dans la conservation systématique de
leurs archives, pourtant élaborées de façon sophistiquée, un signe éminent de
souveraineté. Ont enfin été abordées les questions des conservations
aléatoires, des abandons, des destructions, des copies, des traductions et des
faux, ouvrant ainsi de nouvelles pistes de recherche.
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