Comprendre Winnicott
EAN13
9782200355258
ISBN
978-2-200-35525-8
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Collection
DD.ES&PUB SPEC
Nombre de pages
222
Dimensions
20,5 x 14 cm
Poids
305 g
Langue
français
Code dewey
150.195
Fiches UNIMARC
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Comprendre Winnicott

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Dirigé par

Armand Colin

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Chapitre 1?>La psychanalyse
en Grande-Bretagne
au début duxxe siècle?>Nous savons par une lettre adressée à sa sœur Violet, le 15 novembre 1919, que, déjà à cette époque, D.W. Winnicott s'intéressait d'assez près à la psychanalyse. Pendant ses études de médecine, durant la Grande guerre, ayant constaté qu'il était incapable de se souvenir de ses rêves, il avait cherché un livre qui pût l'aider et était tombé sur un ouvrage d'Oskar Pfister. Ceci l'avait amené à faire ainsi connaissance de Freud et des écrits psychanalytiques. Qu'en était-il de la psychanalyse en Angleterre ces années-là ?Il serait impossible de parler des débuts de la psychanalyse en Grande-Bretagne sans évoquer celui qui en fut la cheville ouvrière, Ernest Jones, connu en France comme premier biographe, voire biographe quasi « officiel » de S. Freud.Ernest Jones?>Gallois, né en 1879, il avait fait des études de médecine. Voulant se spécialiser en neurologie, il s'était intéressé aux travaux de Kraepelin. Il découvrit l'œuvre de Freud au cours d'un stage qu'il accomplit à Zurich auprès d'E. Bleuler et de C. G. Jung. Ce dernier le présenta à S. Freud au cours du premier Congrès international de psychanalyse, à Salzbourg, en 1908. Il fit à ce congrès une communication. Ayant obtenu, grâce à l'appui de Kraepelin un poste de directeur à la nouvelle clinique du Centre universitaire de Toronto, il séjourna au Canada, tout en revenant chaque été en Europe, devenant de plus en plus proche de Freud et de son cercle. Publiant nombre d'articles explicitant les principes de la psychanalyse, il fut un des principaux fondateurs, en 1910,del'American Psychanalytic Association, mais décida de retourner à Londres en 1913 pour s'y établir et fonder la même année la Société psychanalytique de Londres avec une douzaine de personnes intéressées. La même année il fit un court séjour à Budapest pour faire une psychanalyse avec S. Ferenczi.La première guerre mondiale le coupa de Freud. Estimant ne plus pouvoir travailler avec les membres de la société de Londres, disciples de Jung (ce dernier avait eu la possibilité de demeurer en contact avec l'Angleterre), il fit voter la dissolution de la Société par ceux qui comme lui étaient fidèles aux principes de la psychanalyse freudienne. Ceci fait, il fonda la Société britannique de psychanalyse. Entre 1919 et 1924, nombre de ceux qui feraient trace dans l'histoire de la psychanalyse entrèrent dans cette société. Parmi eux se trouvaient, entre autres, J.-C. Flugel, psychologue universitaire de renom, les deux frères James et Edward Glover, James et Alix Strachey, membres du « Groupe de Bloomsbury », le cénacle d'intellectuels et d'artistes londoniens qui eut une influence déterminante sur la vie culturelle anglaise au cours des années précédant la Grande guerre. Strachey devait, des années plus tard, entreprendre la traduction de l'œuvre intégrale de Freud, connue sous le nom de «Standard Edition».Mais dès 1920 fut créé l'International Journal of Psycho-Analysisen même temps que débuta la publication de livres psychanalytiques en anglais. En 1924, l'Institut de psychanalyse fut reconnu officiellement, ce qui permit la constitution d'une Bibliothèque internationale de psychanalyse et, en 1926, la Clinique de psychanalyse de Londres fut ouverte, destinée aux patients défavorisés. John Rickman, un Quaker qui avait organisé des services médicaux en Russie, en fut le premier directeur, en même temps qu'il dirigea la partie administrative de l'Institut de psychanalyse. Fut mis en place, à la même époque, un cursus analytique, dirigé par Jones, Rickman, E. Glover, Flugel et D. Bryan, ancien médecin généraliste qui avait fait partie de l'ancienne société de Londres.Jones qui demeura président de la Société Britannique de psychanalyse jusqu'en 1946, date à laquelle il démissionna, assura également la présidence de l'Association Psychanalytique Internationale de 1920 à 1924 ainsi que de 1934 à 1951.En 1925, par l'intermédiaire de quelques-uns des Britanniques désireux de faire profession d'analyste, qui allaient à Berlin faire une analyse avec Abraham ou Sachs, parvinrent à Londres des échos du travail de Melanie Klein avec les enfants. Alix Strachey organisa son premier voyage à Londres où M. Klein fit un certain nombre de conférences qui furent fort appréciées. Jones, convaincu par ce qu'elle disait, l'invita à venir s'installer à Londres, ce qu'elle fit l'année suivante, d'autant plus volontiers qu'elle avait été plus ou moins évincée de Vienne et était assez isolée à Berlin.
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