La Turquie à bas prix tout un poème

Trois extraits :

{Point de vue n°2 : de la table du restaurant de l’hôtel
(…)
Un seul mot d’ordre : libre. Liberté totale du choix de(s) crayon(s) – baguettes, cuiller, couteau, … – pour (d)écrire son propre festin, de picoter à volonté les mots chaque jour renouvelés dans les grandes gamelles alignées sur les buffets, de les assembler à sa convenance en distiques, quatrains ou autres, d’y glisser des vers salés ou sucrés, crus ou cuits aux rimes libres ou non. Et si l’inspiration est toujours là de retourner puiser à la source pour quelques lignes de plus d’un poème dont on sera le seul maître, l’unique lecteur aussi, sous le/l’absence de regard de l’époux(se), les autres acteurs étant trop occupés à leur propre création, à réussir leur examen de passage à la table.
(…)


Détail à la loupe : face cachée
(…)L’essentiel est ailleurs, comme cette musique, au bord de la falaise belvédère, douce, orientale, lancinante, rafraîchissante qu’on se verrait bien écouter chez soi au fond d’un canapé. Kasim appelé à la rescousse nous conduit à la source du son vers les arrière-boutiques cachées dans les tentures et relevant du privé. Souris en main, le vendeur se joue des airs sur l’écran, d’un clic fait entendre les versions à la demande, propose même trois versions d’une même mélodie. Sommet de l’adaptation au marché.


[Chanson du guide – couplet 7 : l’école turque

Scolarité obligatoire
Jusqu’à la quatorzième année
L’uniforme imposé pour le
Privé comme pour le public
École d’état gratuite
Et des bourses à tous les niveaux
Pas de symboles religieux
Ostentatoires blancs ou noirs
Dans les écoles ou les lycées
Ni dans les universités
Comme dans les administrations
Pas d’enseignement religieux
Mais cours d’histoire des croyances
Du chamanisme à l’hindouisme
En passant par tous les autres ismes
À la fin d’école primaire
Le passage d’un examen (…)