Libriolounge

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Libraire invétérée, que l'on dit irrécupérable depuis l'ouverture de son site littéraire, voire obsessionnelle depuis sa participation sur Dialogues...

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Conseillé par
12 mai 2010

Le professeur qui enseigne dans ce lycée professionnel est un homme parfois surpris, souvent ému, toujours encourageant. Au fil de son récit segmenté en courts tableaux, il n'est jamais question de classes, de groupes, seulement d'individus. Ses élèves. Il y a Sandra et son "allure sauvage", murée dans son silence, Myriam et sa lecture lumineuse devant toute la classe, Hafida qui "porte en elle une force qui la traverse et qu'elle assume"...
Des élèves uniques pour les différences, leurs talents, la pépite qu'ils cachent. Des récits qui arrachent tant de sourires, du plus tendre au plus triste...

roman

Grasset

Conseillé par
6 mai 2010

Les différentes femmes au coeur du roman de Boyle sont celles si étroitement liées à la vie et à la carrière de Frank Lloyd Wright, qu'elles sont une lecture incontournable de l'architecte.

Le narrateur qui nous en conte l'histoire à rebours est un jeune Japonais, Tadashi Sato, apprenti de F. L Wright dans sa maison de Taliesin (ommunauté hors norme où viennent se former des architectes du monde entier).
Il débute son récit avec la quatrième et dernière femme de Wright, la jeune Olgivanna pour remonter le temps en compagnie de sa troisième femme, l'hystérique Miriam et achever le roman sur Mamah.

Mamah, celle qui pour qui F.L. Wright a quitté sa toute première femme et ses six enfants. Mamah le tournant décisif de sa vie. Mamah, fin et point de départ.

Pour chacune de ces femmes, F.L. Wright tel Sisyphe, pousse le rocher de ses amours vers son sommet, son refuge, Taliesin. Chaque fois recommencer : combattre la presse choquée de cette ronde, la rage de ses ex-femmes, l'animosité de son entourage, de sa mère...
Et faire face dans le même temps aux créanciers, aux difficultés de ses projets.

La construction et le style de ce roman, en plus d'être originaux et d'une très grande efficacité, rendent l'histoire de l'architecte passionnante.
à découvrir sur

Buchet-Chastel

25,35
Conseillé par
6 mai 2010

Chicago, tournant du XXe siècle.
Mamah est mariée à un ingénieur, Edwin Cheney, qui projette de construire une maison. Il fait appel à "l'enfant terrible" de l'architecture alors en vue : Frank Lloyd Wright.
L'homme a de l'allure, du génie et de l'excentricité avec sa maison au milieu de laquelle pousse un arbre immense.
Mamah quant à elle est une épouse modèle cachant une femme sensible et instruite, engagée dans les mouvements féministes.

Rencontre fulgurante entre ces deux là (superbement racontée) qui se vouent dès lors un amour éperdu. Mais ce véritable coup de foudre relève plus du coup du sort que de l'idylle : chacun est marié, pis, parents de 8 enfants à eux deux.

Le couple qui défraie la chronique quitte l'Amérique puritaine pour l'Europe : Maymah rencontre la féministe et philosophe suédoise Ellen Key dont elle devient la traductrice américaine officielle, Frank puise ses influences à Berlin, Paris, l'Italie puis le Japon...
Puis retour aux Etats-Unis dans leur maison, leur refuge : Taliesin...

Le livre s'achève en 1914 sur un évènement tétanisant, véritable gifle.

L'écriture de Nancy Horan est d'une fluidité absolument délicieuse : les mots glissent, filent, vous embarquent dans cette histoire folle et non moins réelle que l'on dévore, et rendent cette fin de course, impact contre les mots des derniers pages, plus violente encore.
En savoir plus sur Frank Lloyd Wright sur

21,30
Conseillé par
3 mai 2010

Cette vie, c'est celle d'une vieille dame au crépuscule de sa vie qui reprend le chemin de ses souvenirs, du fond de son lit. Dans l'Afrique du Sud au début du XIXe siècle, elle a grandi isolée. Isolée au milieu du veld, ces larges espaces de la campagne sud-africaine, isolée au sein d'une famille distante et auprès d'une mère froide et insondable.

Alors celle qui indiffère pose son regard silencieux sur ses frères, ses voisins, qui passent dans cette vie, la sienne. Et elle observe et raconte ce que sa mémoire veut bien lui restituer, ressac d'images, de sensations et de paroles entendues :

Pendant la prière "les yeux grands ouverts je les observais en cet instant privilégié où ils se croyaient à l'abri des regards, chacun préoccupé par ses soucis, ses rêves ou ses ambitions, paupières closes, tête penchée et mains levées (...). A l'abri de mes mains jointes je voyais errer le regard distrait, les yeux emplis de convoitise, de tendresse ou de jalousie qui, pendant un bref moment d'inattention, se posaient sur l'un ou sur l'autre, les yeux qui cherchaient et trouvaient d'autres yeux par dessus les têtes inclinées."

Au fil de sa vie, l'âpreté des paysages et des personnes envahissent par bribes sa mémoire.

Le récit de Karel Schoeman est d'une magnifique simplicité.
Tout l'art de cet écrivain est de nous envelopper tout entier dans ce brouillard de souvenirs flottants, fragmentés, reflets d'une vie dans le miroir de celles des autres, des non-dits, des souffrances, une vie en creux : cette vie.

nouvelles

Mercure de France

Conseillé par
28 avril 2010

Même avis que Clara que je partage au mot près pour ce livre tout juste terminé !...
Sur ce même thème de la nuit de noce, mieux vaut lire ou relire Sur la plage de Chesil d'Ian McEwan, et son écriture toute en justesse et en subtilités.