Emouvant et parfaitement drôle, tel nous apparait au fil des pages "Développement personnel ". Dans ce roman, Olivier Bourdeaut nous dévoile ses années d'apprentissage du métier d'écrivain.
Aimer la langue, les mots - vous les notez précieusement dans un carnet - et pratiquer la lecture à marche forcée sont, selon vous, le B-A-BA du travail.
Votre chance, avoir eu des parents pénibles, des professeurs pires encore, tous ennuyeux sans exception, puis être entouré d'amis crédules gobant vos mensonges avant de faire la fine bouche en retour. Cet entourage de fâcheux, de rabat-joie est pourtant votre moteur : ils vous écoutent, parfois même s'intéressent à vous, et malgré eux, vous donnent la force de persévérer ... C'est votre secret; toujours y croire sans jamais se prendre au sérieux. Voila le Grand Art !

Aujourd'hui largement oublié, Louis Gillet fût, durant l'entre-deux-guerres, un personnage reconnu et célébré du monde culturel parisien. Critique et historien de l'art, académicien élu en 1935, ce conservateur " bon teint " était réputé pour son érudition, ses goûts d'esthète, son esprit, sa capacité à humer l'air du temps.
Journaliste, il se rend en Allemagne nazie pour de nombreux reportages; pour le journal " Gringoire " il couvre les jeux olympiques de 1936.
A Berlin, son oeil pourtant si acéré ne veut voir que ce qu'on lui montre ... ses papiers ne retiennent que "la pompe et les flonflons" de la propagande nazie. A travers ce portrait brillant, complet et nuancé, Jérôme Prieur montre que, face à la barbarie, la petitesse, la désarroi, la frousse condamnent l'homme commun -si cultivé soit-il - à naviguer entre le repli " la honte et le lâche soulagement ". Ainsi, malgré sa méfiance et ses réserves réelles contre le régime hitlérien, Louis Gillet, souvent insaisissable, se rallie à " la France rabougrie du Maréchal Pétain"... avant d'hésiter...

Pourquoi vouloir déstabiliser un petit Etat du sud-est asiatique? Parce qu'une firme de type GAFA souhaite accéder à la souveraineté, et se libérer des lois américaines et de leurs contraintes ...
Comment procéder ? En faisant appel à un groupe de mercenaires, issu de la nébuleuse interlope, et en supervisant les opérations sans se souiller des basses oeuvres.
Ainsi, dans le secret, pour assumer cette entreprise de démolition, se trouve réunis à Nice, quelques barbouzes et baroudeuses professionnels, un professeur d'Histoire spécialiste des coups d'Etat et des hackers anti-système et libertariens habiles aux fake news...
Sans longueurs, avec méthode et efficacité et un réel suspense, J C Rufin tisse ce récit d'aventures comme un thriller politique machiavélique.
Une dose d'ironie, un peu de comédie amoureuse couronnent ce roman particulièrement réussi.

En 1900, ayant commis un acte inavouable, Marcel Garde est à vingt ans, banni par sa famille et sommé de partir pour la lointaine Australie afin de s'y faire oublier. Le voyage en bateau réglé, un petit pécule octroyé ... et basta, l'existence et la mémoire du jeune Marcel sont effacées durablement.
Las, les absents font toujours du tord ...
Comment des parents peuvent-ils survivre à un fils perdu avant d'être mort ?
L ' absence provoque le silence, le replis, la rumination malsaine.
Maurice, l'obéissant frère cadet de Marcel, resté proche de ses parents, peine à oublier son ainé nimbé d'aventures, quand sa vie, subie avec bravoure et stoÏcisme, se déroule entre lentes déconvenues et maigres échecs.
L'absence irradie même les générations futures.
Cent vingt ans après son exil, le fantôme de l'oncle d'Australie hante encore François Garde. L'auteur se lance alors à la recherche de son grand-oncle, mais la vérité du personnage, plus étonnante qu'un roman, dévoile alors ses épreuves , ses mensonges et ses surprises.

Attendez vous à lire la plus vive, la plus légère, la plus savoureuse, la plus exquise, la plus précieuse et la plus érudite, sans lourdeur ni longueur pourtant, la plus classique par son esprit mais aussi la plus moderne par son énergie ...la biographie; la vie même de celle qui fut la mère aimante de Madame de Grignan, la cousine irritée de Bussy-Rabutin, celle que fréquenta Madame de Lafayette et la future Madame de Maintenon, celle qui côtoya le Surintendant des Finances Nicolas Fouquet, celle-là même qui conversa avec le plus Grand Roi du Monde ... Madame de ... Madame de Sévigné racontée par Madame Haroche- Bouzinac.