Conseils de lecture

22,90
Conseillé par (Libraire)
30 mars 2022

Captivant !

Dans un décor d'une obscure clarté, « Un long, si long après-midi » nous emmène aux côtés de Ruby et Mick , deux investigateurs hors du commun. Ils enquêtent sur l'étrange disparition de Joyce et déterrent les secrets les plus enfouis dans un quartier bien comme il faut.

Mick et Ruby s’immiscent dans la vie de Joyce et ses amies, des femmes tirées à quatre épingles en quête de liberté, toutes plus discrètes les unes que les autres, et sachant bien dissimuler leurs petits secrets...

En faisant de nous un lecteur actif et omniscient, Inga Vesper nous embarque avec fougue dans ce page-turner captivant !


14,50
Conseillé par (Libraire)
21 mars 2022

Premier roman de Mickaël Brun-Arnaud, Mémoires de la forêt est un subtil mélange de fable, de récit à la Beatrix Potter et de quête éperdue contre la maladie de l'oubli-tout.
L'histoire, qui baigne tout du long dans une chaleureuse lumière filtrée par la canopée, est soutenue par l'adorable coup de crayon de Sanoe. L'humour anglais et les moments sucrés s'y imposent comme mot d'ordre, devenant une contrebalance essentielle à la violence de souvenirs qui se mélangent puis se ferment.
Tant de vives émotions teintent peu à peu l'épopée des deux héros qu'on ne sait plus s'il faut sourire ou pleurer ou les deux à la fois.
Mais il est certain qu'après un tel récit, un instant de pause est nécessaire, afin de ressentir pleinement le goût de vivre qui nous a été rappelé.


Conseillé par (Libraire)
17 mars 2022

Une histoire improbable?

On pourrait se croire dans un livre de Marcel Pagnol mais ne vous y trompez pas ! Le narrateur, un jeune garçon un peu simplet, nous décrit son petit monde de son œil très aiguisé : la copine de classe Gwendo franco-anglaise, le meilleur ami souffre-douleur de l'école, que tout le monde appelle Jean Jean car il bégaye, sa mère qui se démène tant bien que mal pour joindre les deux bouts depuis le décès du père... Mais un événement improbable va alors bousculer l'ordre du monde. Plus aucun être humain n'apparaît sur les tirages photographiques, au cinéma et même à la télévision ! Les médias s'emparent de cette histoire ; tout le monde s'affole mais au bout de quelque temps, on finit par s'y habituer. Et on s'adapte. Les dessins remplacent les photos d'identité, on filme une reproduction grandeur nature du présentateur au moment du journal télévisé.
Mais, fait bien plus grave, on réalise au bout de quelques temps que les gens photographiés ou filmés un siècle plus tôt réapparaissent sur notre planète comme une pluie de grêlons projetée d'un nuage ou « cloud » où serait stockée chaque image. C'est l'effervescence, les meilleurs scientifiques tentent de calculer les trajectoires de retour de ces personnes. Imaginez la cohue pour accueillir « le grêlon » d'Arthur Rimbaud ! Très vite le nombre de ces retours augmente accompagnant l'essor considérable pris par la photographie. Que faire de toutes ces personnes revenues ?

En abordant un fait qui peut sembler anecdotique, Olivier Mak-Bouchard excelle à développer une réflexion sur notre humanité et les failles de notre société. Le décalage entre le ton un peu naïf du narrateur et le sujet bien plus grave qu'il n'y paraît renforce encore cette prise de conscience pour le lecteur.
Le temps des grêlons est le deuxième ouvrage de cet auteur après le déjà très atypique « Dit du Mistral ». On attend la suite de ses écrits avec impatience.


22,90
Conseillé par (Libraire)
3 mars 2022

Comment retranscrire les émotions qui nous traversent lors de la lecture de cet album ?

Poignante, l'histoire évolue aussi bien au niveau du ton que de l'image. Cette dernière, extraordinairement narrative, laisse libre court à des coups de pinceaux surprenants. Les douleurs de l'oubli, du vide, du manque s'expriment dans de superbes illustrations cernée d'ombres.
La puissance sensorielle, quant à elle, explose en couleurs flamboyantes, prônant le goût de vivre lui-même. L'ensemble se conclue sur des tons plus doux, évoquant l'apaisement tant attendu.
Le vécu personnel de Benjamin Lacombe dont l'album est imprégné (et dont il témoigne dans une postface particulièrement touchante) est saisissant. En résulte un ouvrage tout simplement somptueux.


21,00
Conseillé par (Libraire)
17 février 2022

Redessiner le monde, voilà un projet qui devient beaucoup moins ambitieux quand Daniel Picouly et Nathalie Novi y emploient toute leur prose, peinture et songes.

Redessiner le monde et voir au-delà des tracés des cartes.
Imaginer la planète comme elle est, dans tout son extraordinaire potentiel et non comme l'humanité la définit, pleine de limites et de fatalités.

De pages en pages, les compositions aux milles et unes nuances se superposent à d'anciennes cartes géographiques, révélant ce que les frontières essaient d'effacer : cultures, paysages, rêves et possibles. Les promesses en vers libres répondent aux sourires des enfants qu'on surprend tout au long de l'album, entouré.e.s de coups de pinceaux aux couleurs chatoyantes.

C'est d'ailleurs enfant que Daniel Picouly redevient, exprimant ainsi toute la puissance de l'imagination du jeune âge et les pouvoirs qu'elle confère. Apostrophant aussi bien adultes que petit.e.s , il transmet son enthousiasme et toute la force de ses convictions., démontant chaque remarque prosaïque qu'on lui oppose.

Aah ... Qu'il est bon de se perdre dans ce livre rempli d'espoir !